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Une entreprise comme Cofinimmo constate

que la mobilité est une donnée essentielle

pour ses clients. C’est un réel enjeu qui ne

peut que gagner en importance. Quand on

développe de l’immobilier, on s’adresse à

des clients finaux qui vont exiger qu’on leur

montre comment accéder à leur immeuble

et comment le quitter. Il faudra notamment

leur dire qu’à Bruxelles le parking est très

limité. J’imagine donc que les clients de

Cofinimmo vont réclamer des solutions de

mobilité créatives.

Quelles valeurs mettez-vous en avant dans la politique

sociétale de la STIB?

R.F.

Deux mots résument tout : «Responsabilité» et

«Ensemble». De par son importance comme

premier employeur et sa présence dans la ville,

la STIB est responsable de l’impact de son activité. Nous

devons gérer cet impact, le diminuer quand il est négatif,

l’amplifier quand il est positif. Par ailleurs, nous devons

travailler «ensemble» avec les parties prenantes pour

que la STIB s’intègre mieux dans la ville.

Quel est le degré de priorité que vous accordez aux

déplacements à des fins professionnelles?

R.F.

La clientèle des Bruxellois et des navetteurs qui

se rendent sur leur lieu de travail et en

reviennent est très importante, elle représente

au moins 25 % de nos voyageurs. Nous savons que les

problèmes se posent surtout pendant les heures de

pointe. C’est pourquoi nous investissons beaucoup pour

désengorger le réseau pendant ces heures.

La STIB développe-t-elle son réseau en tenant compte

des projets de développement immobilier?

R.F.

Oui. Grâce à nos services d’étude, nous sommes

assez bien informés en amont des projets de

développement immobilier. C’est indispensable

parce qu’il faut parfois deux à trois ans pour développer

une ligne.

Comment se fait la rencontre entre professionnels de

la mobilité et de l’immobilier?

R.F.

Les occasions sont multiples, à la Fédération

des Entreprises de Belgique (FEB), à celle des

entreprises bruxelloises (BECI) et au sein de la

plateforme belge de Responsabilité Sociétale des

Entreprises The Shift. Le gouvernement bruxellois

organise chaque mois une réunion où l’on parle de

l’accueil des entreprises dans la Région. Le rôle de la STIB

est important dans ce cadre. Bref, il y a des contacts très

réguliers entre experts de l’économie, de l’immobilier et

de la mobilité.

Quels indicateurs stratégiques suivez-vous pour

améliorer le fonctionnement de la STIB?

R.F.

Nous avons un programme ad hoc, que nous

avons baptisé «Drive» : comment être plus

efficient, comment dépenser moins tout en

faisant autant, voire plus, avec la même satisfaction

client? De plus, comme nous sommes subsidiés, nous

avons le devoir de dépenser efficacement les deniers

publics. Le programme «Drive» a aussi un aspect

développement durable. Par exemple comment

consommer moins avec nos véhicules? Nous avons

lancé la récupération d’énergie lors du freinage du métro

et nous commençons à faire de même avec le freinage

des trams. Voilà pour l’ingénierie, mais le programme

«Drive» a aussi des aspects sociaux, par exemple la

lutte contre l’absentéisme, ce qui revient à se concentrer

sur le bien-être des employés : s’ils se sentent bien au

travail, ils seront moins souvent absents.

L’environnement est-il une préoccupation quotidienne

et généralisée à la STIB?

R.F.

Quand je suis arrivé à la STIB, j’ai remarqué que

beaucoup de gens étaient sensibilisés au

développement durable et voulaient que cette

préoccupation soit une priorité. A la STIB, on fait du

développement durable comme on respire. En fait, on y

est contraint. Le transport public est très présent,

encombrant même dans Bruxelles. Mais c’est donnant

donnant : si nos véhicules prennent de la place, font du

bruit et polluent, ils transportent des gens qui ne

prennent pas leur voiture. Nous sommes aussi un des

premiers employeurs à Bruxelles. De par notre métier,

nous sommes au coeur même de toutes les

problématiques de développement durable. J’ajouterais

une dernière chose, l’accessibilité pour tous. Les

personnes à mobilité réduite bien sûr, par exemple les

handicapés, mais il y a aussi les gens qui ont des

enfants, des poussettes, de gros paquets. C’est aussi un

aspect de notre responsabilité.

« JE NE SUIS PAS ÉTONNÉ QUE LE LIEN

ENTRE IMMOBILIER ET MOBILITÉ SOIT

UNE PRIORITÉ POUR COFINIMMO »

Extrait de l’interview de

Robert Fontaine

,

Corporate Planning and Reporting Manager

Strategy & Innovation de la Société des

Transports Intercommunaux Bruxellois (STIB)*

* L’intégralité de l’interview de Robert Fontaine est consultable sur

www.cofinimmo.com/actualités-média/vidéothèque.