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COMPTES ANNUELS /

Notes sur les Comptes consolidés

est probable que des ressources devront êtres affectées à l’extinc-

tion de cette obligation. La provision est déterminée en actualisant

les flux de trésorerie futurs attendus à un taux de marché, et le cas

échéant reflétant le risque spécifique du passif.

Q. Dettes commerciales et autres dettes

Les dettes commerciales et autres dettes sont évaluées au coût.

R. Produits d’exploitation

Les produits d’exploitation comprennent les revenus des baux d’im-

meubles et les revenus des services immobiliers.

Les revenus des baux sont enregistrés dans la rubrique des reve-

nus locatifs. Il arrive que des baux soient conclus qui prévoient une

période d’occupation gratuite suivie d’une période durant laquelle le

loyer convenu est dû par le locataire. Dans ce cas le montant total du

loyer contractuel à percevoir jusqu’à la date de la première option de

résiliation par le locataire est reconnu en résultat (rubrique «revenus

locatifs ») pro rata temporis sur la durée du bail courant de la prise

en occupation jusqu’à cette date de première option de résiliation

(c’est-à-dire sur la durée ferme du bail). Plus précisément le loyer

contractuel exprimé en montant annuel est d’abord reconnu en pro-

duit et la gratuité locative étalée sur cette durée ferme du bail est

ensuite prise en charge. Il s’ensuit que, dans un premier temps, un

compte de régularisation actif est débité en début de bail corres-

pondant au revenu locatif (net de gratuite locative) promérité mais

non échu.

Lorsque les experts immobiliers procèdent à l’estimation de la

valeur des immeubles sur base de la méthode des cash flows

futurs actualisés, ils incluent dans ces valeurs la totalité des loyers

encore à percevoir. Par conséquent le compte de régularisation dont

question ci-dessus fait double emploi avec la part de la valeur des

immeubles qui représente des loyers promérités déjà reconnus en

résultat mais non échus. Aussi, dans un second temps, pour éviter

ce double comptage qui gonflerait indument le total de bilan et les

capitaux propres, le montant figurant en compte de régularisation

est extourné par une prise en charge dans la rubrique «autre résul-

tat sur portefeuille». Passée la date de la première option de résilia-

tion, aucune charge n’est donc plus à prendre en résultat, comme

c’eut été le cas sans cette extourne.

Il résulte de ce qui précède que le résultat d’exploitation avant résul-

tat sur portefeuille (et donc le résultat courant du format analytique)

reflète les loyers étalés sur la période ferme du bail, tandis que le

résultat net reflète les loyers à dater et au fur et à mesure de leur

encaissement.

Les concessions accordées aux locataires sont quant à elles prises

en charge sur la durée ferme du bail. Il s’agit d’incentives consistant

en la prise en charge par le propriétaire de certains frais incombant

normalement au locataire, tels que par exemple des coûts d’aména-

gement de surfaces privatives.

S. Charges d’exploitation

I Coûts des services

Les coûts des services payés, y compris ceux pris en charge pour

le compte des locataires, sont inclus dans les charges locatives

directes. Leur récupération auprès des locataires est présentée

séparément.

II Travaux réalisés dans les immeubles

Les travaux réalisés qui relèvent de la responsabilité du propriétaire

sont enregistrés dans les comptes de trois manières, selon le type

de travaux concernés :

les dépenses d’entretien et de réparation qui n’ajoutent

aucune fonctionnalité supplémentaire ou qui n’augmentent

pas le niveau de confort de l’immeuble sont considérées

comme dépenses courantes de la période et comme charges

immobilières ;

les travaux de rénovation importants : ils sont normalement

entrepris à intervalle de 25 à 35 ans et impliquent virtuellement

la reconstruction des immeubles ce qui, dans la plupart des

cas, se traduit par la réutilisation de la structure existante et

l’application des techniques les plus récentes ; après de tels

travaux de rénovation, l’immeuble peut être considéré comme

neuf et les coûts de ces travaux sont capitalisés ;

les travaux d’amélioration : il s’agit des travaux entrepris

occasionnellement pour ajouter de la fonctionnalité à

l’immeuble ou accroître significativement le standard de

confort, permettant ainsi d’augmenter le loyer, et donc la

valeur locative estimée. Les coûts de ces travaux sont

capitalisés pour le motif et dans la mesure où l’expert reconnaît

normalement une appréciation à due concurrence de la

valeur de l’immeuble. Exemple : installation d’un système d’air

conditionné là où il n’en existait pas.

Les chantiers faisant l’objet de frais à porter à l’actif sont identifiés

en fonction des critères qui précèdent durant la préparation des

budgets. Les dépenses capitalisées portent sur les matériaux, les

travaux d’entreprise, les études techniques, les coûts internes, les

honoraires d’architectes et les intérêts pendant la construction.

III Commissions payées aux agents immobiliers et

autres coûts de transaction

Les commissions relatives à des locations immobilières sont enre-

gistrées en dépenses courantes de l’année dans la rubrique des frais

commerciaux. Les commissions payées dans le cadre de l’acquisi-

tion d’immeubles, les droits d’enregistrement, les frais de notaire et

les autres coûts accessoires sont considérés comme des coûts de

transaction et sont inclus dans le coût d’acquisition de l’immeuble

acquis. Ces coûts sont aussi considérés comme faisant partie du

coût d’acquisition lorsque cette dernière est effectuée dans le cadre

d’un regroupement d’entreprises. Les commissions payées lors de

la vente d’immeubles sont déduites du prix de vente obtenu pour

déterminer le profit ou la perte réalisé.

Les coûts d’évaluation des immeubles et les coûts d’évaluation tech-

nique sont toujours enregistrés en dépenses courantes.

IV Résultat financier

Les coûts nets de financement comprennent les intérêts dus sur les

emprunts calculés en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif,

ainsi que les profits et pertes sur les instruments de couverture qui

sont enregistrés en comptes de résultats (voir F). Les revenus d’inté-

rêts sont reconnus dans les comptes de résultats durant la période

à laquelle ils se rapportent sur base du rendement effectif de l’ac-

tif. Les revenus de dividendes sont reconnus dans les comptes de

résultats à la date où le dividende est déclaré.

T. Impôt sur le résultat

L’impôt sur le résultat de l’exercice comprend l’impôt courant. L’impôt

sur le résultat est reconnu en comptes de résultats à l’exception de

la partie relative à des éléments directement reconnus dans les

capitaux propres. L’impôt courant est l’impôt estimé dû sur les reve-

nus imposables de l’année écoulée, en utilisant le taux d’imposition

en vigueur à la date du bilan, ainsi que tout ajustement aux dettes

fiscales relatives aux années précédentes.

U. Exit tax et impôts différés

L’exit tax est la taxe sur la plus-value résultant de l’agrément d’une

société belge non Sir comme Sir ou de la fusion d’une société non

Sir avec une Sir. Lorsque la société, qui ne dispose pas du statut de

Sir mais qui est éligible à ce régime, entre pour la première fois dans

le périmètre de consolidation du Groupe, une provision pour exit tax

est enregistrée en même temps qu’une plus-value de réévaluation

correspondant à la mise à valeur de marché de l’immeuble et cela en

tenant compte d’une date prévue de fusion ou de l’agrément.